La complexité croissante des relations juridiques et commerciales dans la société contemporaine impose aux organisations la nécessité d'adopter des mécanismes structurés de contrôle interne et de conformité réglementaire. Dans ce contexte, la mise en œuvre de programmes de conformité devient un instrument essentiel pour garantir le respect des lois, des réglementations, des normes éthiques et des politiques internes.
Avec la promulgation de la Loi n° 13.709/2018 (Loi Générale sur la Protection des Données Personnelles – LGPD), l'ordre juridique brésilien dispose désormais d'un nouveau régime visant la protection de la vie privée et des données personnelles, imposant des obligations spécifiques à tous les responsables du traitement.
Dans ce contexte, l'intersection entre la conformité (compliance) et la LGPD (Loi Générale sur la Protection des Données) s'avère inévitable. Le respect de la LGPD ne se limite pas à une exigence technique, mais constitue un véritable devoir juridique. Son inobservation peut entraîner des responsabilités administratives, civiles et, dans certaines situations, même pénales, outre causer de sérieux préjudices à la réputation institutionnelle de l'entreprise qui ne se conforme pas à ces paramètres.
Il est donc fondamental que les programmes de conformité soient pleinement alignés sur les directives du RGPD, afin d'atténuer les risques liés au traitement des données personnelles. La mise en œuvre de contrôles internes, la consolidation d'une culture éthique et l'adoption de bonnes pratiques commerciales sont des piliers essentiels pour prévenir les fuites illicites de données et garantir la conformité légale.
Ce soir, pour qu'une entreprise soit alignée sur les directives de la Loi Générale sur la Protection des Données (LGPD) et d'un programme de *Compliance*, il est nécessaire d'adopter une série de mesures fondamentales. Parmi celles-ci, se distinguent : le *mapping* et la documentation de toutes les données personnelles traitées par l'organisation, couvrant leur collecte, leur stockage et leur élimination ; l'élaboration de politiques de confidentialité et de conditions d'utilisation claires et accessibles, qui informent avec précision comment les données sont collectées, utilisées et protégées ; la création d'un canal de service pour les titulaires de données, permettant l'exercice de leurs droits, tels que l'accès, la correction, la suppression, la portabilité et la révocation du consentement ; la formation continue des employés sur la protection des données et les bonnes pratiques de sécurité, promouvant une culture d'éthique dans le traitement des informations et la prévention des incidents ; l'établissement de procédures efficaces de réponse aux incidents de sécurité, permettant une action rapide et structurée en cas de fuites ou d'accès indus, avec des actions de confinement, d'évaluation des risques et de communication aux autorités et aux titulaires ; et, enfin, la réalisation d'audits internes périodiques, dans le but d'évaluer la conformité continue et de s'assurer que les directives légales sont effectivement respectées.
Ainsi, la gouvernance des données, quant à elle, implique la définition de processus, de politiques et de structures responsables de la gestion sécurisée et efficace des données au sein de l'organisation. Cependant, lorsque cette gouvernance n'est pas articulée avec la conformité, une problématique surgit, susceptible de compromettre à la fois la sécurité juridique et la réputation de l'entreprise.
Par conséquent, l'intégration entre la gouvernance des données et la conformité n'est pas seulement recommandée, mais une nécessité pour les organisations qui cherchent à opérer avec intégrité, responsabilité et en conformité avec les exigences légales et éthiques.
Amanda Batista Fernandes Segala est avocate au sein du cabinet Rücker Curi Advocacia e Consultoria Jurídica.