Un peu plus de 45 % des entreprises en phase de démarrage dans le Rio Grande do Sul peuvent être considérées comme appartenant à des « entrepreneurs solo », puisque la seule occupation générée par l'entreprise est celle de l'entrepreneur lui-même. D'autre part, environ 55 % des entrepreneurs initiaux dans l'État dirigeaient des entreprises qui ont créé au moins un emploi pour une autre personne.
Les chiffres proviennent de l'Enquête mondiale sur l'entrepreneuriat (GEM) de l'Association nationale d'études et de recherches en entrepreneuriat (Anegepe) et ont été publiés à la fin de 2024. Selon les données de l'étude, 60,5 % de la population du RS est d'accord pour dire que dans les prochains mois, il y aura de bonnes opportunités pour lancer une entreprise dans la ville ou la région où elle réside.
Selon l'entrepreneur et spécialiste du changement comportemental, Italo Rickes, les données montrent un changement de culture et même une transformation de la matrice mentale du Brésilien qui commence à voir l'entrepreneuriat avec clarté, démystifiant cette question de posséder une entreprise, de générer des bénéfices. Cependant, selon Rickes, une grande partie de ce mouvement en faveur de l'entrepreneuriat est basée sur la nécessité.
« Peut-être que cela ne changera jamais. Il n’y a rien de mal à ressentir le besoin et à chercher une issue, et l’entrepreneuriat en fait partie. Cependant, vous devez franchir la deuxième étape et accepter cela comme quelque chose qui va booster votre vie et non l’inverse. Ce que je vois le plus dans les consultations et les immersions que nous faisons, c'est l'« eupresa ». C'est une blague que nous faisons aux gens. En d’autres termes, l’étape la plus difficile, celle qui consiste à décider d’entreprendre et de repartir de zéro, de former une structure, même minimale, et d’entrer sur le marché avec un cœur ouvert, a déjà été franchie. Mais les entrepreneurs ne disposent pas toujours de tous les outils et doivent donc rechercher des connaissances pour pouvoir structurer la planification financière, les ventes, les flux de trésorerie et toute une série d’outils qui seront la base pour que cette entreprise grandisse et dépasse les frontières », explique-t-il.
Rickes fait partie de Gestão de Imapcto, un programme d'immersion destiné aux entrepreneurs qui réunira plus d'une centaine d'entrepreneurs à Gramado, dans la Serra Gaúcha, du 23 au 24 février, avec pour objectif de dynamiser les affaires et d'atteindre des performances élevées grâce à des stratégies et des outils de gestion.
« L’entrepreneuriat par nécessité a tout simplement moins de chances de prospérer. Cependant, la plupart des entrepreneurs choisissent cette voie parce qu’ils y ont vu une opportunité. Mais quand on regarde le scénario avec la pandémie, les inondations, les montagnes russes économiques, il est indéniable que c’est très difficile. Cependant, on dit souvent que les mers agitées font de grands marins. « C’est-à-dire que l’entrepreneur doit comprendre l’importance de la planification, du cash flow, de ce qui le prépare à affronter ces périodes plus sèches et, surtout, à croître », explique-t-il.
